Clémence Bartholomé, championne de Belgique et U14 au Femina: "Tout a débuté car il manquait un joueur dans une équipe de garçons"
Âgée de 13 ans, l'adolescente combine le football avec son autre passion : le canicross. Sans oublier de travailler assidûment pour l'école. Le tout avec brio.
- Publié le 17-10-2019 à 14h48
- Mis à jour le 17-10-2019 à 15h42
Âgée de 13 ans, l'adolescente combine le football avec son autre passion : le canicross. Sans oublier de travailler assidûment pour l'école. Le tout avec brio.
Clémence Bartholomé est ce que l'on peut appeler un bourreau de travail. Adepte du football et de course au pied, cette étudiante au collège Saint-Louis de Liège enchaîne chaque semaine des journées entières de cours, trois entraînements et un match au Standard, une séance de course et des compétitions du canicross. Un fameux programme, qui a le don de lui réussir puisqu'elle évolue actuellement en tant que back droite avec les U14 du Standard Femina. Son équipe partage la tête du championnat régional... masculin avec Couthuin.
Mais c'est surtout en canicross que la jeune fille excelle. Alors qu'elle s'apprête à disputer les championnats d'Europe ce week-end à Chevetogne, sa maman évoque le parcours de sa fille. "Quand elle avait 18 mois, mon mari courrait et elle a commencé à faire des distances de vingt-trente mètres avec son petit chien." Elle prend très vite goût à la course et y joint la compagnie de son animal de compagnie, en se mettant au canicross. Une discipline chronométrée qui se pratique beaucoup dans les bois, avec comme règle principale l'interdiction de tracter le chien. Attaché avec un harnais, c'est ce dernier qui doit se trouver à l'avant et qui doit répondre aux injonctions de son maître, relié à l'animal par un baudrier et une laisse élastique.
Une capacité à courir en duo que Clémence met en pratique depuis des années déjà. Quadruple championne de Belgique en titre, elle a remporté son quatrième sacre il y a quinze jours à Genk. Des performances qu'elle exporte aussi à l'international, avec une quatrième place aux championnats du monde l'année dernière à Bierawa (Pologne), à huit secondes du podium.
S'il y a beaucoup de compétitions en Belgique, tant en Flandre qu'en Wallonie, la jeune fille donne la priorité au football, explique sa maman. Les championnats d'Europe étant l'une des seules occasions où Clémence met le ballon rond de côté.
Lancée sur le tard sur le rectangle vert, elle a rapidement accroché. "Son papa entraînait à Magnée, un petit club provincial. Un jour, quand Clémence avait neuf ou dix ans, il manquait un joueur dans l'équipe et son papa lui a demandé de le remplacer", se souvient sa maman. "Elle a continué puis a été repérée par le Standard, où elle dispute sa quatrième saison."
"Pas toujours facile pour les parents non plus" Autant dire qu'avec toutes ces compétitions et les entraînements qui précédent, sans compter l'école, les semaines de Clémence sont bien chargées. A fortiori en immersion anglais. "Elle est traitée de la même façon que les autres élèves mais l'école accepte certaines absences et fait en sorte qu'elle puisse repasser des interrogations", détaille sa maman. Souvent, une journée se résume à plusieurs heures de cours suivies des devoirs et de l'étude avant un entraînement dans la soirée. "Ce n'est pas toujours facile pour nous non plus", rigole sa maman. "Surtout que son frère est gardien avec les U12 du Standard et joue le samedi, alors que Clémence a ses matchs ou ses compétitions le dimanche."
Talentueuse dans tout ce qu'elle touche, l'adolescente s'est vu décerner plusieurs fois le mérite sportif de la commune de Beyne-Heusay. Mais ce ne sont pas ses succès l'éloigneront de sa tâche scolaire. D'autant que sa maman veille au grain. "Je veux qu'elle continue l'école parce que le football féminin n'en est encore qu'à sa phase de développement et c'est toujours mieux d'avoir un diplôme pour la suite."